Cette année encore, les Grandes Ecoles de Commerce et de Management connaissent une forte progression de leur nombre d’étudiants. Une filière fortement attractive Selon la dernière étude de la DEPP, le nombre d'inscrits en 2009 dans les grandes business school françaises a atteint un nouv […]

Actualités : Grandes écoles de commerce, la fin de l'eldorado ?

Publiée le 01 janvier 2011 dans la catégorie Archives


Cette année encore, les Grandes Ecoles de Commerce et de Management connaissent une forte progression de leur nombre d’étudiants.

Une filière fortement attractive

Selon la dernière étude de la DEPP, le nombre d'inscrits en 2009 dans les grandes business school françaises a atteint un nouveau record : 87000 élèves soit 18, 6 % de plus par rapport à 2008 qui était déjà en progression de + 12,7 % par rapport à 2007.
L'afflux massif des jeunes vers ces écoles résulte du fait qu’elles sont jugées plus sécurisantes que les universités en matière d’insertion professionnelle (car jouissant d’une meilleure image auprès des entreprises), que leurs diplômes sont la promesse de belles carrières à fort taux de rémunération, et surtout qu’elles sont plus facilement accessibles que les Ecoles d’Ingénieurs et leurs redoutables classes prépa.

Pourtant, depuis deux ans, la situation des nouveaux diplômés de ces écoles n’est plus tout à fait la même que celle de leurs aînés…

Des conditions d’insertion plus difficiles

L'APEC, dans un de ses derniers rapports fait état de leur moins bonne insertion sur le marché du travail. Si l'on en croit ses chiffres, au 1er janvier 2009, 14 % d'entre eux étaient encore en recherche d'emploi contre 9 % seulement en 2008. Le nombre d’offres pour des postes de cadres aurait chuté de 30% de janvier à août 2010. L'APEC juge la situation préoccupante et estime qu' « elle le sera plus encore pour la promotion qui va arriver sur le marché à la fin du premier semestre 2010 ».
Quant à la dernière enquête de la CGE (Conférence des Grandes Ecoles), elle confirme un marché du travail « particulièrement difficile » avec des salaires en baisse par rapport à 2008, et ce pour la première fois depuis de très nombreuses années...

Outre la crise économique à qui l'on ne cesse d'attribuer tous les maux,  il semblerait qu’aux yeux des recruteurs l’image du jeune diplômé ait changé…


Des diplômes de moindre valeur ?

Depuis la mise en place du LMD, la plupart des écoles proposent des cursus BAC+5,  et pour beaucoup, l’appellation Grande Ecole, autrefois prestigieuse, ne rime plus à grand- chose aujourd’hui.

La volonté de casser l’image de structures réservées à certaines élites, la politique d’accès au plus grand nombre avec les prépas aux classes préparatoires pour les élèves issus de zones défavorisées, l’ouverture des Grandes Ecoles à une plus large part de bacheliers (filières technologiques notamment) et enfin, la mise en place de quotas de boursiers auraient également contribué à jeter le doute sur la valeur du diplôme des récentes promotions.
Souvenons-nous : il y a tout juste un an, naissait la polémique à l’égard de la CGE qui désapprouvait la notion de quotas, affirmant que les niveaux des concours devaient être les mêmes pour tous et ajoutant pour finir que « toute autre politique amènerait inévitablement la baisse du niveau moyen ».

Comme pour « le bachelier d’aujourd’hui (qui) ne vaut pas celui d’il y a 20 ans », il se dit, avec un regard entendu, que le diplômé estampillé Grande Ecole « ne vaut plus celui d’il y a 5 ans ! », de même que « C’est toujours suspect lorsque, d’un coup, tant de jeunes décrochent un diplôme réputé prestigieux… »
Et ce courant de pensée (avéré ou non) semble faire son chemin…


Plus nombreux en tous cas…

Si les diplômés d'HEC (moyennant une rémunération légèrement inférieure à ce qu'ils avaient espéré) trouvent un emploi en moins de deux mois, il n'en va pas de même pour tous : leur arrivée en masse sur le marché rend les recruteurs moins empressés.
Finie l’heureuse période où c’était le jeune diplômé qui choisissait son entreprise et posait ses conditions, où les « chercheurs de tête » venaient le démarcher avant même l'obtention de son diplôme ; terminés tapis rouges et salaires mirobolants !

C’est bien connu : la rareté fait la cherté, or nous ne sommes plus dans ce type de situation !

Disposant désormais d'un vaste choix de profils parmi les postulants, les DRH peuvent à la fois fixer un niveau d’exigence plus important et proposer un salaire moindre, aidés en cela par un système qui fait que, souvent endettés auprès des banques qui ont financé leurs études, certains jeunes se trouvent dans l’obligation de revoir leurs prétentions pour décrocher leur premier poste.
A noter également un léger recul du contrat à durée indéterminée qui passe de 81 % en 2008 à  79 % en 2009.

Ces données sont à relativiser, bien sûr, car un diplôme de Grande Ecole reste à coup sûr le meilleur sésame pour des postes à haute responsabilité dans le monde de l’entreprise, mais, il serait bon de s’interroger sur les besoins à venir...

Caroline Proust

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