Que pensent les enseignants du premier degré de leur formation professionnelle ? Une étude publiée par le ministère de l’Education nationale*, nous apprend tout d’abord, que plus de 7 enseignants sur 10 estiment que le concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE) n’évalue pas «  […]

La chronique d'Yveline Jaboin : Nov 2006 - La formation des enseignants : des lacunes ?

Publiée le 01 novembre 2006 dans la catégorie Archives


Que pensent les enseignants du premier degré de leur formation professionnelle ? Une étude publiée par le ministère de l’Education nationale*, nous apprend tout d’abord, que plus de 7 enseignants sur 10 estiment que le concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE) n’évalue pas « les connaissances et compétences sur la pratique de l’enseignement ». La formation obligatoire suivie en 2e année d’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM), après l’obtention du concours, est jugée insuffisante par les trois quarts des professeurs des écoles du point de vue de la pratique professionnelle. Un manque « de conseils pour gérer les situations difficiles » et « d’échanges avec les enseignants en poste » est particulièrement dénoncé. Bref, la formation en IUFM est assez sévèrement jugée, ce qui est récurrent depuis la création de ces instituts.

Pour les professeurs des écoles, il faudrait notamment, avant le concours, donner la priorité à une formation sur la psychologie de l’enfant qui, à leurs yeux, est plus importante que les connaissances sur le fonctionnement de l’école, sur la difficulté scolaire ou sur la connaissance de la diversité des publics scolaires. En cours de carrière, l’immense majorité des enseignants (90%) est convaincue de l’importance de la formation continue. Son principal apport serait d’échanger sur les pratiques professionnelles, ce qui permettrait un enrichissement des pratiques pédagogiques individuelles.
Interrogés sur l’exercice de leur métier, les enseignants plébiscitent le soutien des parents avant celui des autres membres de la communauté éducative, notamment des inspecteurs et des collègues de l’école. Enfin, environ 9 enseignants sur 10 expriment leur satisfaction professionnelle, les hommes encore plus que les femmes. Inversement, le choix du métier pour « le contact avec les enfants » et l’idée selon laquelle la « vocation » remplacerait toute formation professionnelle est répandue, mais davantage chez les femmes que chez les hommes. La vision « naturaliste » du rôle des femmes dans l’éducation des jeunes enfants semblerait donc encore bien vivace au sein du monde enseignant.

Au moment où s’engage une réforme des IUFM, d’après les déclarations ministérielles, la formation professionnelle s’orienterait vers l’acquisition d’un plus grand nombre de savoirs professionnels utiles dans la pratique au quotidien, en adéquation avec le souhait des professeurs des écoles.

* Les enseignants des écoles publiques et la formation. Note d’information, n° 06.17, mai 2006.

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