La « Loi relative aux libertés et responsabilités des universités » du 11 juillet 2007 donne aux universités une nouvelle autonomie. Les Instituts Universitaires de Formation des Maîtres (IUFM) sont directement concernés puisque l’intégration échelonnée des IUFM à l’université est prévue dans la « Lo […]

La chronique d'Yveline Jaboin : Février 2008 - Master et formation des enseignants

Publiée le 01 mai 2007 dans la catégorie Archives


La « Loi relative aux libertés et responsabilités des universités » du 11 juillet 2007 donne aux universités une nouvelle autonomie. Les Instituts Universitaires de Formation des Maîtres (IUFM) sont directement concernés puisque l’intégration échelonnée des IUFM à l’université est prévue dans la « Loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005 », dans un délai de trois ans après sa promulgation. Ainsi, au 1er janvier 2008, vingt-cinq IUFM sont devenus des écoles internes, composantes de l’université. Seuls, les IUFM d’Alsace, de Corse, de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique et du Pacifique n’ont pas encore été intégrés dans une université. 
Dans ce contexte, une politique contribuant à la revalorisation du métier d’enseignant et à l’amélioration de la formation des maîtres est mise en œuvre, en application du cahier des charges de décembre 2006. La formation initiale des enseignants comprend un cursus de formation de cinq ans, débutant dès la première année de licence – dans un parcours « pré-professionnalisant » – pour s’achever l’année de stage suivant l’obtention du concours. La reconnaissance de la formation des enseignants, par un diplôme de niveau master (bac + 5), semble politiquement acquise. Néanmoins, six types de certification sont étudiés.
            1. Un diplôme professionnel de niveau master non universitaire pourrait être délivré lors de la titularisation par l’employeur (et non pas par l’université). Ce diplôme ne bénéficierait pas d’une reconnaissance internationale et n’aurait aucun usage social hors enseignement.
            2. La formation des professeurs stagiaires pourrait être validée par le grade de master sans diplôme spécifique, à l’instar d’un certain nombre d’écoles professionnelles (militaires, ingénieurs,…). Néanmoins, ce type de certification n’entrerait pas en cohérence avec l’intégration des IUFM aux universités.
            3. Une insertion par un parcours dans un master existant est déjà expérimenté par certains IUFM et certaines universités. Cependant, il ne peut concerner qu’un petit nombre d’étudiants volontaires, s’engageant dans un projet.
            4. Un master professionnel, spécifique « métiers de l’enseignement et de l’éducation » pourrait être mis en place, mais il rendrait difficile une poursuite d’études en 3ème cycle et/ou une réorientation vers la recherche.
            5. Un master spécifique à plus large spectre « métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » permettrait de regrouper les professions enseignantes avec celles de la formation d’adultes, de l’éducation dans les milieux culturels, voire des éducateurs spécialisés et des travailleurs sociaux. Il aurait l’avantage d’ouvrir des débouchés professionnels par réorientation, mais, comme le précédent, ne faciliterait pas la poursuite d’études en recherche.
            6. Enfin, l’intégration, dans un master spécifique (de types 4 ou 5), d’une partie des unités d’enseignement        
appartenant déjà à des masters existants, pourrait être envisagée. Ce master – tout en garantissant et en validant une formation professionnelle - renforcerait l’adossement à une équipe de recherche et rendrait plus ouverte la poursuite d’études, en particulier en doctorat.

Quel que soit le master considéré, il s’agit de passer d’un modèle successif, dans lequel la partie « professionnalisante » succède à la partie académique, à un modèle simultané, dans lequel les deux aspects de la formation sont associés, avec une formation professionnelle de plus en plus importante au fur et à mesure des cinq années du parcours après le bac. Chaque université devrait construire ces masters en autonomie, à partir d’un texte national d’orientation.

Pour de plus amples informations : La lettre d’information du portail des IUFM, n° 18, janvier 2008 (spécial intégration) : http://www.iufm.fr/portail/lettre-information/lettre18.html

 

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