Alors que Diderot éducation rachète en France Tersac et Excellencia, internats privés hors contrat, il convient de faire le point sur ce type d'établissements. Thomas Jallaud, spécialiste des écoles privées, conseiller d'orientation au centre Fabert, fait le point sur ces établissements et explique pourquoi il faut préférer ceux situés en Angleterre, en Irlande, aux Etats-Unis, ou en Suisse, pour un rapport prix/qualité infiniment supérieur.

Internats hors contrat en France ; ça bouge !

Publiée le 06 mai 2018 dans la catégorie Actualités des écoles privées

Diderot Éducation, "groupe d’enseignement supérieur privé indépendant", dirigé par Aldrick Allal, vient de racheter l’école de Tersac (Lot-et-Garonne), un internat privé hors contrat créé en 1964. Cet établissement avait été racheté en 1992 par Olivier Gautier et Dominique Gorioux. Pendant plus de 25 ans, ces deux directeurs et propriétaires auront fait de leur mieux pour maintenir l’effectif indispensable à l’équilibre des comptes. Avec un engagement personnel et un courage qu’il convient de saluer ici.

Tersac a bénéficié d’une promotion presse d’importance, en particulier à la télévision, étant un des rares établissements proposant un modèle pédagogique d’approche anglo-saxonne. Beaucoup ont accusé l’établissement de ne pas être à la hauteur de sa réputation….  médiatique, et à la hauteur des frais de scolarité demandés (entre 20 000 et 25 000 euros l’année).

En effet, rassemblant des élèves de niveau considéré comme « médiocre », pour lesquels Tersac était le dernier recours, avec une importante proportion d’élèves venant de l’étranger, les résultats de l’école ont toujours échappé à toute analyse. Et pour cause, tous les élèves étant présentés au bac en candidats libres, aucune statistique officielle n’est disponible.

Ce rachat s’inscrit dans le projet de développer plusieurs internats privés appliquant le même projet pédagogique. Le groupe étudie le rachat d’Excellencia, à Troissy (Marne), vient de racheter un internat en Suisse, menacé de fermeture imminente, l’Institut La Gruyère, et serait en train de procéder à l’achat de trois châteaux, à Lioux (Vaucluse), à Guerville (Seine-Maritime) et à Bruère-sur-Loir (Sarthe). Objectif : se diversifier « dans le secondaire et les internats de prestige ». Investissement en cours : plus de 20 M€.

Interrogé par L’Agence de presse ToutEduc, l'un des responsables du groupe évoque un modèle à l'anglo-saxonne, avec des cours le matin et en tout début d'après-midi, des activités sportives et culturelles ensuite, avant un temps d'étude silencieuse et de préceptorat. S'y ajoutent le port de l'uniforme, l'ouverture sur le monde avec un accent mis sur les langues et des "valeurs humanistes", un enseignement laïc avec des élèves de 30 nationalités différentes, de toutes cultures et toutes religions. Les effectifs sont limités à quinze élèves par classe, et chacun des "Tersac" devrait compter 200 à 250 élèves, de la 6ème à la terminale. L'actuel Tersac, qui a longtemps été le seul internat de ce type avec l'École des Roches, compte 140 élèves.

Le monde des internats hors contrat est un microcosme que Fabert connaît bien. Établissement de la dernière chance, les résultats y sont médiocres, les moyens pour réaliser les promesses affichées sur les sites manquent souvent à l’appel – par insuffisance chronique d’élèves – et les conditions d’hébergement laissent très sérieusement à désirer. Depuis les années 90, ils sont un certain nombre à avoir disparu, et aujourd’hui on en décompte une vingtaine, de la 6e à la terminale, tout au plus. Le coût annuel en internat permanent de ces établissements, une fois additionnés tous les frais, se situe entre 22 000 et 30 000 €, à quelques exceptions près.

Où chercher/trouver un internat à pédagogie dite anglo-saxonne ?

L’équipe Fabert a toujours estimé qu’aucun de ces internats n’est en mesure de concurrencer les établissements anglo-saxons. Pour un coût de l’ordre de - 5000 €  à + 10 000 € (donc de 18 000 à 40 000 € l’année), les parents peuvent envoyer leurs enfants dans des établissements existant pour certains depuis plus d’un siècle, pratiquant une pédagogie à l’anglo-saxonne, avec un vrai programme de sports et d’activités culturelles, un hébergement de qualité, un corps enseignant formé à répondre aux special needs,  et, ce qui n’est pas le moindre, la garantie que leur enfant revienne bilingue.

La réalité est que plus de 1100 internats privés sous contrat existent en France, proposant des programmes de qualité pour l’obtention des diplômes français, accessibles à toutes les bourses (de 3 000 à 11 000 € l’année), et qu’il n’est nullement besoin de partir dans un internat hors contrat au prétexte d’y trouver un programme soi-disant anglo-saxon, qui s’avère n’être qu’une pâle copie de l’original, à un coût prohibitif.

Alors où est le marché pour le groupe Diderot ? Probablement dans la clientèle étrangère, à l’image de  l’École des Roches, de Tersac, d’ Excellencia ou d’IBS, où largement plus de la moitié des élèves sont étrangers. Bien évidemment, l’intérêt de la dimension multiculturelle est invoqué, encore faudrait-il que le niveau auquel vont être amenés ces élèves, français et étrangers, soit à la hauteur des attentes des parents espérant un parcours d’excellence dans le secondaire puis dans le supérieur, et donc aussi à la hauteur des frais de scolarité demandés, ce qui n’est actuellement absolument pas le cas, bien au contraire.

Fabert, à son habitude, suit de près l’évolution des établissements grâce aux multiples témoignages de parents que nous ne cessons de recevoir sur les écoles privées. Et comme à son habitude, nous poursuivons notre politique de conseil centrée sur l'intérêt des jeunes, arbitrant au mieux, selon les situations, entre le départ dans un établissement à l'étranger - deux conseillers spécialisés sur l'international -, ou un établissement en France, sous contrat ou hors contrat, externat ou internat. Les possibilités sont grandes pour de belles avantures éducatives de qualité.

Thomas Jallaud

A paraître : Les internats sous contrat en France.

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