Album ou texte dans les classes maternelles ? Telle est la question explorée par Pierre Peroz, maître de conférences en sciences du langage à l'ESPE de Nancy-Metz (Université de Lorraine), dans une étude diffusée le 28 août sur le site hal.archives-ouvertes. En général, les enseignant […]

Développement du langage : un simple texte produit plus d'effets bénéfiques qu'un album illustré

Publiée le 07 septembre 2015 dans la catégorie Scolarité et orientations

Album ou texte dans les classes maternelles ? Telle est la question explorée par Pierre Peroz, maître de conférences en sciences du langage à l'ESPE de Nancy-Metz (Université de Lorraine), dans une étude diffusée le 28 août sur le site hal.archives-ouvertes.

En général, les enseignants privilégient les albums illustrés pour les séances de langage, du fait de leur variété, leurs qualités littéraires et esthétiques. Mais s'agit-il du meilleur support pour le développement des compétences langagières et linguistiques ? Pour répondre à cette question, le chercheur a analysé les interventions de deux groupes de 12 élèves de niveaux équivalents lors de séances enregistrées en grande section de maternelle. La même enseignante leur a relaté un conte, en utilisant un album illustré pour le premier groupe, en lisant le texte retranscrit sur une feuille de papier pour le second.

La puissance mémorielle des images en question

Résultat, les élèves à qui on a simplement lu l'histoire parlent plus souvent et plus longtemps (1,5 mot supplémentaire en moyenne) que ceux qui ont vu l'album illustré. Leurs interventions sont plus riches sur le plan lexical, surtout verbal, "ce qui débouche sur des constructions syntaxiques plus complexes." Autre bénéfice, plus inattendu, de la simple lecture du conte : les enfants "s’écoutent beaucoup plus nettement, reprenant ou reformulant ce qui a déjà été dit, ce qui débouche sur des interventions plus longues dans des enchaînements plus cohérents."

Pourquoi l'album illustré aboutit-il à de moindres résultats ? L'auteur souligne la puissance mémorielle des images : tous les élèves de grande section n'ont pas les capacités de s’abstraire de "cette connaissance perceptive partagée." Ils n'auraient pas les moyens de "produire l’énonciation décrochée qu’on attend d'eux dans cette situation."

L'étude est consultable ici

Via notre partenaire Touteduc

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